Daniel Oulaï, invité international du Festival ALIMENTERRE, était à Laval le 15 Novembre

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Daniel Oulaï est ingénieur agronome et gérant de sa propre entreprise sociale Grainothèque en Côte d’Ivoire, une banque de semences ayant vocation à valoriser la diversité génétique des plantes nourricières et le potentiel microbiologique du sol. Daniel est également consultant spécialisé en agroécologie et agroéconomie et a travaillé pour de nombreuses institutions telles que la FAO, Inades-Formation, la Mairie de Danané en Côte d’Ivoire ou encore l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). À travers ses activités, Daniel vise à structurer les filières de son territoire en accompagnant des producteurs dans l’objectif de faciliter l’accès au marché et de créer de la valeur ajoutée pour leurs produits.

Qu’est-ce qui a fait écho pour vous dans le festival ALIMENTERRE et quelles sont vos motivations pour y participer ?

J’avais déjà organisé des projections-débats dans le passé pour le festival ALIMENTERRE. Nous étions les premiers organisateurs du festival en Côte d’Ivoire, alors je le connais bien. C’est une occasion de rassembler des acteurs, sans distinction et sans barrières, pour repenser et requestionner les sujets en lien avec l’alimentation. C’est ça qui me pousse à m’engager dans ce festival. Car aujourd’hui, il faut nous requestionner sur nos systèmes alimentaires afin de les rendre plus inclusifs et plus durables. Ce qui a fait écho chez moi et mes collègues, c’est la façon dont nous contribuons au sein de notre territoire en tant qu’acteurs de la société civile. Par nos activités, nous essayons de contribuer dans la mesure du possible à la démocratisation de l’accès à une alimentation de qualité à tous les citoyens, peu importe leur classe sociale. Je pense que tout le monde mérite d’y avoir accès.

C’est quoi pour vous, une alimentation durable et solidaire ?

C’est une alimentation qui n’est pas exclusive, mais qui permet aux ménages qui produisent de générer des revenus, et à ceux qui consomment d’avoir accès à une alimentation de qualité à des prix justes. Il s’agit donc d’une alimentation qui permet à tout le monde de se nourrir sainement et à tout moment de l’année.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis de votre tournée du festival ALIMENTERRE 2023 ?

Pour ce festival ALIMENTERRE 2023, j’espère aller à la rencontre d’autres citoyens porteurs de projets en lien avec l’alimentation durable et solidaire dans leurs villes. J’aimerais construire des ponts entre mes initiatives et celles dans les villes que j’aurai l’occasion de visiter. Car, il faut s’autoriser à briser les murs entre les frontières et entre les citoyens afin de pouvoir partager des pratiques, transférer des compétences et communiquer des connaissances. J’espère que ma tournée lors de ce festival sera un parcours d’immersion, d’échanges, de rencontres, et de partage à la fois interculturel et autour des bonnes pratiques agricoles. Je me permets d’espérer que nous pourrons ensemble construire des solutions durables pour le futur.

Avez-vous un message à faire passer aux participants du festival de cette année ?

J’aimerais dire que le temps est venu de soutenir les petits agriculteurs qui nous nourrissent et qui, à travers les champs, veillent à ce que nous puissions avoir une alimentation de qualité. Il faut leur réserver une place de choix dans les chaines de valeur.

A Laval, Daniel Oulaï a échangé avec les élèves d’une classe de l’Agricampus, puis il a été accueilli par Mickaël et Elsabeth Lepage à la Ferme du Chénot à Changé, visite très appréciée par Daniel . Il gardera sûrement le souvenir de cette première fois où il a bu un verre de lait sortant tout juste de la vache😊 ! .

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